Chapitre 1 : Les
chemins de la puissance. Les États-Unis et le monde depuis les « 14 points »
du Président Wilson (1918)
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Documents à étudier
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Notions à connaitre
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Introduction
Comment se construit et évolue
une puissance ?
Dans quelle mesure les modalités de
la puissance des Etats-Unis sont-elles le fruit d’un nouveau rapport au monde
depuis 1918 ?
Autrement dit, les ruptures ont-elles
été plus fortes que la continuité dans les chemins de la puissance des
Etats-Unis au XXe?
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I. 1918-1941 : une
puissance sans engagement
A.
L’idéalisme wilsonien contrecarré (1918-1921).
B.
Un repli américain (1921-1941) ?
- Dans
les années 1920, un repli très relatif.
-
L’impact de la Crise de 1929 : le repli isolationniste.
- De
la « neutralité crispée » à Pearl Harbor.
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II. 1941-1989 : à
l’heure de la guerre froide, Les Etats-Unis assument leur puissance mondiale
A.
Après 1945 et contre l’URSS, la puissance devient complète.
B.
De la fin des années 1960 à 1990, la diplomatie américaine permet de gagner
la Guerre Froide.
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III. depuis 1990,
COMMENT rester la superpuissance mondiale ?
A.
Après la Guerre Froide, que faire de la superpuissance ?
B.
Après le 11 septembre 2001, la politique extérieure est redéfinie.
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Conclusion : répondez à la problématique de
l’introduction
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Introduction :
3 idées principales ont guidé la
politique étrangère depuis la création du pays en 1783. Elles sont symbolisées
par ce texte et ces 2 illustrations. En les décrivant, pouvez-vous les
définir ?
« La
règle de conduite que nous devons nous appliquer le plus à suivre à l’égard
des nations étrangères est d’étendre nos relations de commerce avec elles, et
de n’avoir que le moins de relations politiques qu’il sera possible.
Notre
véritable politique doit être de n’avoir aucune alliance permanente, autant
du moins que nous en sommes les maîtres »
Le discours d’adieu de George
Washington, 17 septembre 1796
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Voir p. 180-181
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Je comprends :
Doctrine :
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Je décris :
Doctrine :
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Je décris :
Doctrine :
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I – 1918-1941 : une puissance sans engagement
A. L’idéalisme
wilsonien contrecarré (1918-1921).
[...] Nous sommes entrés dans cette guerre
parce que des violations du droit se sont produites qui nous touchaient au vif,
et qui rendaient la vie de notre peuple impossible, à moins qu'elles ne fussent
réparées, et que le monde ne fût une fois pour toutes assuré contre leur
retour. Ce que nous exigeons dans cette guerre n'est donc rien de particulier
pour nous-mêmes. Ce que nous voulons, c'est que le monde devienne un lieu sûr
où tous puissent vivre, un lieu possible spécialement pour toute nation éprise
de la paix, comme la notre, pour toute nation qui désire vivre librement de sa
vie propre, décider de ses propres institutions, et être sûre d'être traitée en
toute justice et loyauté par les autres nations, au lieu d'être exposée à la
violence et aux agressions égoïstes de jadis. Tous les peuples du monde sont en
effet solidaires dans cet intérêt suprême, et en ce qui nous concerne, nous
voyons très clairement qu'à moins que justice ne soit rendue aux autres, elle
ne nous sera pas rendue à nous-mêmes.
C'est
donc le programme de la paix du monde qui constitue notre programme. Et ce
programme, le seul possible selon nous, est le suivant : (suite à lire doc 1 p.
185)
A
partir de ce texte du président Wilson, relevez les expressions qui relèvent de
la politique traditionnelle des Etats-Unis et lesquelles vous semble nouvelle.
Politique
traditionnelle des Etats-Unis
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Idéalisme
wilsonien
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B. Un
repli américain (1921-1941) ?
Dans
ce texte, repérez les expressions qui désignent les classiques de la politique
américaine, celles qui relèvent de l’idéalisme wilsonien et enfin celle qui
annonce des nouveautés
Thèmes
classiques de la politique extérieure américaine
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Idéal
wilsonien
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Annonce
de nouveautés
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Le
même travail est à effectué à partir de la charte de l’Atlantique (doc 2 p.
192)
Thèmes
classiques de la politique extérieure américaine
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Idéal
wilsonien
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Annonce
de nouveautés
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II. À l’HEURE DE LA GUERRE
FROIDE, Les Etats-Unis ASSUMENT LEUR PUISSANCE MONDIALE (1941-1989)- Réalisme
ou idéalisme ?
A.
Après 1945 et contre l’URSS, la puissance devient complète.
1) Une
puissance économique et commerciale : le système de Bretton woods (1944-1971).
2) Une
puissance militaire : un réseau d’alliances.
Voir carte p. 182
Quels sont les différents traités signes par les
Etats-Unis pendant la guerre froide ?
3) Une
puissance culturelle : l’American Dream.
Richard Hamilton (1922-2011): « Just
What Is It That Makes Today’s Homes So Different, So Appealing ? » (1956)
(Qu'est-ce qui peut bien rendre nos foyers d'aujourd'hui si différents, si
sympathiques ?), 26 cm x 24,8 cm.
Qu’est ce qui fait
l’attractivité de ce foyer américain ?
Quels sont les
symboles de l’American Dream ?
B. De
la fin des années 1960 à 1990, la diplomatie américaine permet de gagner la
Guerre Froide.
1) Les
années Nixon (1969-1974) et la politique de Kissinger.
La
politique triangulaire de Kissinger :
Nous
ne considérions pas notre ouverture vers la Chine comme fondamentalement
antisoviétique. Notre but était de purger notre politique étrangère de tout
sentimentalisme [...]. Si nous tendions la main à la Chine, ce n'était pas pour
nous allier avec la Chine contre l'Union soviétique, mais pour nous placer dans
une situation favorable à la poursuite d'objectifs constructifs - pour donner à
chaque puissance communiste l'avantage de meilleures relations avec nous.
Un
tel équilibre pourrait assurer une certaine stabilité entre les grandes
puissances, et même une éventuelle coopération pour les années 1970 et 1980
[...]. Outre les avantages de la diplomatie triangulaire, il y avait d'autres
raisons [à cette politique] dont le Vietnam. Une ouverture vers la Chine
pouvait nous permettre d'en finir avec cette guerre douloureuse [...]. Le
conflit sino-soviétique plaçait le Vietnam du Nord dans une position des plus
délicates, pour une raison d'ordre pratique (entre autres) : une grande partie
de l'aide militaire soviétique était acheminée par train à travers la Chine, ce
qui requérait un minimum de coopération entre l'URSS et la Chine. Hanoi avait
probablement compris quelle marge de manœuvre nous offrait le conflit
sino-soviétique [...].
Mais
l'impact que notre politique chinoise eut sur l'Amérique fut bien plus
important encore. La guerre du Vietnam semblait enlever tout espoir de
politique créative et engendrer une répulsion profonde devant tout engagement à
l'étranger, accompagnée, dans certains milieux, par un insidieux dégoût de soi.
Le coup de théâtre que représentait la fin de notre brouille avec ce grand
peuple, son importance sur le plan humain et pour l'avènement de la paix dans
le monde, tout cela apportait une bouffée d'air frais rappelant ce que
l'Amérique pouvait réaliser en tant que leader mondial.
H.
KISSINGER, À la Maison Blanche, Fayard, 1979, trac. Agence française de
traduction
En quoi ce texte est une rupture fondamentale par rapport aux années
40-50-60 ? Selon lui, qu’est ce qui justifie ce changement de
stratégie ?
2) De 1974
à 1990, la politique extérieure des Etats-Unis se recentre sur son ennemi
soviétique (Guerre Fraîche).
A
travers le discours de Ronald Reagan en Floride (doc 4 p. 197) + texte 5 p.
203+ la une du magazine Time => compléter le schéma suivant qui définit la
politique extérieure américaine des années 1980.
Dans
le texte de Reagan (doc 4 p. 197), quels éléments empruntent à l’idéalisme et
lesquels empruntent au réalisme ?
Interventionnisme
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Idéalisme
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Réalisme
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III. depuis 1990, COMMENT
rester la superpuissance mondiale ? (2 h).
A.
Après la Guerre Froide, que faire de la superpuissance ?
1) Une
superpuissance qui ne se lie pas les mains dans des traités et protocoles qui
peuvent la museler.
2) De
1990 à 1992, Bush senior privilégie toutefois le multilatéralisme.
Dans ce texte de G. Bush Senior (1991), repérez
- l’idéologie qui vient d’avant 1917 (à souligner en vert):
-idéologie qui vient de la période 1917-1941 (à souligner en bleu):
-l’idéologie qui vient de la période 1945-1989 (à souligner en
jaune):
- l’idéologie nouvelle qui va influencer la politique américaine à partir
de 1991 (à souligner en rouge):
Discours
de G. Bush devant le Congrès des Etats-Unis, le 11 septembre 1990
Nous
sommes réunis ce soir, témoins dans le golfe Persique d’évènements aussi
significatifs qu’ils sont tragiques. Aux premières heures du 2 août, à la suite
de négociations et après que le dictateur irakien Saddam Hussein eut promis de
ne pas recourir à la force, une puissante armée irakienne envahit son voisin
nullement méfiant et beaucoup plus faible, le Koweït. En l’espace de trois
jours, cent vingt mille soldats irakiens et huit cent cinquante chars avaient
déferlé sur le Koweït, et marchaient vers le sud pour menacer l’Arabie Saoudite.
C’est à ce moment-là que je décidai de contrecarrer l’agression.
À
l’heure actuelle, nos vaillants soldats, hommes et femmes, montent la garde
dans ce désert distant et sur des mers lointaines, aux cotés de forces de plus
de vingt autres nations.
Ces
hommes, ces femmes, sont parmi les plus valeureux des Etats-Unis d’Amérique. Et
ils font un travail réellement admirable.
Ces
courageux Américains étaient prêts, sans aucun préavis, à quitter leurs
conjoints, leurs enfants, pour servir au front, à l’autre extrémité de la
terre. Ils nous rappellent qui fait la puissance de l’Amérique : ce sont
eux.
En
ces circonstances éprouvantes du Golfe, nos troupes gardent un moral excellent.
Face au danger, elles sont braves, bien entraînées et dévouées. […]
Ce
soir, je veux vous parler de ce qui est en jeu, de ce que nous devons faire
ensemble pour défendre partout les valeurs du monde civilisé et pour maintenir
la force économique de notre pays.
Nos
objectifs dans le golfe Persique sont clairs, précis et bien connus :
-
L’Irak doit se retirer du Koweït complètement, immédiatement et sans condition ;
-
le gouvernement légitime du Koweït doit être rétabli ;
-
la sécurité et la stabilité dans le golfe Persique doivent être garanties ;
-
les ressortissants américains à l’étranger doivent être protégés.
Ces
objectifs ne sont pas seulement les nôtres. Ils ont été approuvés par le
Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies à cinq reprises ces
cinq dernières semaines. La plupart des pays partagent notre volonté de faire
respecter les principes. Et un grand nombre d’entre eux ont intérêt à ce que la
stabilité règne dans le golfe Persique. Ce n’est pas, comme Saddam Hussein le
prétend, les Etats-Unis contre l’Irak. C’est l’Irak contre le monde. Comme vous
le savez, je viens d’avoir un entretien très fructueux avec le président de
l’URSS, M. Mikhaïl Gorbatchev. Je suis content que nous oeuvrions de
concert en vue d’établir de nouvelles relations. À Helsinki, nous avons
affirmé, dans notre communiqué commun (’), notre détermination à réagir devant
la menace que l’Irak fait peser sur la paix. Nous avons déclaré, je cite :
« Nous sommes unis pour estimer que
l’agression par l’Irak ne doit pas être toléré. Aucun ordre international
pacifique n’est possible si des états plus forts peuvent dévorer leurs voisins
plus faibles. » Il est clair qu’aucun
dictateur ne peut plus compter sur l’affrontement Est—Ouest pour bloquer
l’action de l’ONU contre toute agression.
Un
nouveau partenariat des nations a vu le jour.
Nous
continuons d’espérer que les dirigeants irakiens réévalueront le coût de leur
agression. Ils sont coupés du commerce mondial. Ils ne peuvent plus vendre de
pétrole. Et seule une proportion très faible des marchandises leur parvient.
Dans notre pays, le coût matériel de notre ligne d’action peut être élevé.
C’est pourquoi le secrétaire d’état, M. James Baker, et le ministre de
Finances, M. Nicholas Brady, se sont entretenus avec les dirigeants de
nombreux pays pour souligner qu’il convenait de partager 1a charge de cet
effort collectif. Nous sommes prêts à assumer notre part et même plus pour
aider à supporter cette charge, mais nous insistons pour que les autres fassent
de même. La réponse de la plupart de nos amis et alliés a été bonne. Pour aider
à couvrir les frais, les dirigeants de l’Arabie Saoudite, du Koweït et des
émirats arabes réunis se sont engagés à fournir à nos forces sur le terrain les
vivres et le carburant dont elles ont besoin. Une aide généreuse sera également
fournie aux vaillants pays de la ligne de front, tels que la Turquie et
l’Egypte. Je suis aussi encouragé par le fait que cette réponse internationale
concerne aussi les victimes les plus touchées par ce conflit, les réfugiés.
Nous avons donné vingt-huit millions de dollars au titre des secours. Il ne
s’agit que d’une partie de ce qui est nécessaire. Je félicite, en particulier,
I’Arabie Saoudite, le Japon et plusieurs Etats européens qui se sont joints à
nous dans cet effort humanitaire.
Merci,
bonne nuit, et que Dieu bénisse l’Amérique
B.
Après le 11 septembre 2001, la politique extérieure est redéfinie.
1)
Avec Bush junior, l’unilatéralisme est privilégié.
Voici
une carte du monde tel que le voit G. W. Bush après le 11 septembre. Vous devez
également lire le texte 1 p. 210. Puis
compléter ce tableau.
Catégories
de la légende
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Nom
ou type de pays
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Idéologie
qui explique le classement de ce pays
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Pays membres de l’OTAN/Pays alliés des Etats-Unis
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Pays membres du partenariat pour la paix/
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L’Axe du Mal
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Pays accusés de soutenir le terrorisme
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2)
Obama : une nouvelle donne ?
Texte
6 p. 209
Dans quelle circonstance (où et quand) Barack Obama a- t-il prononcé ce
discours ?
1er paragraphe : Quels sont les principes qui ont guidé
l’intervention des Etats-Unis en Irak selon Obama ?
2eme paragraphe : Quelle est la stratégie d’Obama pour
l’avenir ? En quoi peut-elle se rapprocher de ce que voulait G. Washington
dans son discours d’adieu ?
3eme paragraphe : en quoi ce dernier paragraphe présente-t-il une
rupture avec la politique de Nixon ou de G. W. Bush ?
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