vendredi 28 novembre 2014

Dossier sur le Etats-Unis et le monde depuis 1918-Terminale ES2



Chapitre 1 : Les chemins de la puissance. Les États-Unis et le monde depuis les « 14 points » du Président Wilson (1918)

Documents à étudier
Notions à connaitre
Introduction

Comment se construit et évolue une puissance ?
Dans quelle mesure les modalités de la puissance des Etats-Unis sont-elles le fruit d’un nouveau rapport au monde depuis 1918 ?
Autrement dit, les ruptures ont-elles été plus fortes que la continuité dans les chemins de la puissance des Etats-Unis au XXe?



I. 1918-1941 : une puissance sans engagement
A. L’idéalisme wilsonien contrecarré (1918-1921).
B. Un repli américain (1921-1941) ?
- Dans les années 1920, un repli très relatif.
- L’impact de la Crise de 1929 : le repli isolationniste.
- De la « neutralité crispée » à Pearl Harbor.



II. 1941-1989 : à l’heure de la guerre froide, Les Etats-Unis assument leur puissance mondiale
A. Après 1945 et contre l’URSS, la puissance devient complète.
B. De la fin des années 1960 à 1990, la diplomatie américaine permet de gagner la Guerre Froide.


III. depuis 1990, COMMENT rester la superpuissance mondiale ?
A. Après la Guerre Froide, que faire de la superpuissance ?
B. Après le 11 septembre 2001, la politique extérieure est redéfinie.


Conclusion : répondez à la problématique de l’introduction
























Introduction :

3 idées principales ont guidé la politique étrangère depuis la création du pays en 1783. Elles sont symbolisées par ce texte et ces 2 illustrations. En les décrivant, pouvez-vous les définir ?
« La règle de conduite que nous devons nous appliquer le plus à suivre à l’égard des nations étrangères est d’étendre nos relations de commerce avec elles, et de n’avoir que le moins de relations politiques qu’il sera possible.
Notre véritable politique doit être de n’avoir aucune alliance permanente, autant du moins que nous en sommes les maîtres »
Le discours d’adieu de George Washington, 17 septembre 1796
Voir p. 180-181 Description: Macintosh HD:Users:cecilegaillard:Desktop:220px-Tr-bigstick-cartoon.JPG
Description: Macintosh HD:Users:cecilegaillard:Desktop:Open+Door+3.jpg
Je comprends :


Doctrine :

Je décris :


Doctrine :


Je décris :


Doctrine :



I – 1918-1941 : une puissance sans engagement
A. L’idéalisme wilsonien contrecarré (1918-1921).
 [...] Nous sommes entrés dans cette guerre parce que des violations du droit se sont produites qui nous touchaient au vif, et qui rendaient la vie de notre peuple impossible, à moins qu'elles ne fussent réparées, et que le monde ne fût une fois pour toutes assuré contre leur retour. Ce que nous exigeons dans cette guerre n'est donc rien de particulier pour nous-mêmes. Ce que nous voulons, c'est que le monde devienne un lieu sûr où tous puissent vivre, un lieu possible spécialement pour toute nation éprise de la paix, comme la notre, pour toute nation qui désire vivre librement de sa vie propre, décider de ses propres institutions, et être sûre d'être traitée en toute justice et loyauté par les autres nations, au lieu d'être exposée à la violence et aux agressions égoïstes de jadis. Tous les peuples du monde sont en effet solidaires dans cet intérêt suprême, et en ce qui nous concerne, nous voyons très clairement qu'à moins que justice ne soit rendue aux autres, elle ne nous sera pas rendue à nous-mêmes.
C'est donc le programme de la paix du monde qui constitue notre programme. Et ce programme, le seul possible selon nous, est le suivant : (suite à lire doc 1 p. 185)

A partir de ce texte du président Wilson, relevez les expressions qui relèvent de la politique traditionnelle des Etats-Unis et lesquelles vous semble nouvelle.

Politique traditionnelle des Etats-Unis
Idéalisme wilsonien
















B. Un repli américain (1921-1941) ?
Dans ce texte, repérez les expressions qui désignent les classiques de la politique américaine, celles qui relèvent de l’idéalisme wilsonien et enfin celle qui annonce des nouveautés
Thèmes classiques de la politique extérieure américaine



Idéal wilsonien



Annonce de nouveautés













Le même travail est à effectué à partir de la charte de l’Atlantique (doc 2 p. 192)


Thèmes classiques de la politique extérieure américaine



Idéal wilsonien



Annonce de nouveautés





II. À l’HEURE DE LA GUERRE FROIDE, Les Etats-Unis ASSUMENT LEUR PUISSANCE MONDIALE (1941-1989)- Réalisme ou idéalisme ?
A. Après 1945 et contre l’URSS, la puissance devient complète.
1) Une puissance économique et commerciale : le système de Bretton woods (1944-1971).
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2) Une puissance militaire : un réseau d’alliances.
Voir carte p. 182
Quels sont les différents traités signes par les Etats-Unis pendant la guerre froide ?

3) Une puissance culturelle : l’American Dream.
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Richard Hamilton (1922-2011): « Just What Is It That Makes Today’s Homes So Different, So Appealing ? » (1956) (Qu'est-ce qui peut bien rendre nos foyers d'aujourd'hui si différents, si sympathiques ?), 26 cm x 24,8 cm.

Qu’est ce qui fait l’attractivité de ce foyer américain ?




Quels sont les symboles de l’American Dream ?









B. De la fin des années 1960 à 1990, la diplomatie américaine permet de gagner la Guerre Froide.
1) Les années Nixon (1969-1974) et la politique de Kissinger.
La politique triangulaire de Kissinger :
Nous ne considérions pas notre ouverture vers la Chine comme fondamentalement antisoviétique. Notre but était de purger notre politique étrangère de tout sentimentalisme [...]. Si nous tendions la main à la Chine, ce n'était pas pour nous allier avec la Chine contre l'Union soviétique, mais pour nous placer dans une situation favorable à la poursuite d'objectifs constructifs - pour donner à chaque puissance communiste l'avantage de meilleures relations avec nous.
Un tel équilibre pourrait assurer une certaine stabilité entre les grandes puissances, et même une éventuelle coopération pour les années 1970 et 1980 [...]. Outre les avantages de la diplomatie triangulaire, il y avait d'autres raisons [à cette politique] dont le Vietnam. Une ouverture vers la Chine pouvait nous permettre d'en finir avec cette guerre douloureuse [...]. Le conflit sino-soviétique plaçait le Vietnam du Nord dans une position des plus délicates, pour une raison d'ordre pratique (entre autres) : une grande partie de l'aide militaire soviétique était acheminée par train à travers la Chine, ce qui requérait un minimum de coopération entre l'URSS et la Chine. Hanoi avait probablement compris quelle marge de manœuvre nous offrait le conflit sino-soviétique [...].
Mais l'impact que notre politique chinoise eut sur l'Amérique fut bien plus important encore. La guerre du Vietnam semblait enlever tout espoir de politique créative et engendrer une répulsion profonde devant tout engagement à l'étranger, accompagnée, dans certains milieux, par un insidieux dégoût de soi. Le coup de théâtre que représentait la fin de notre brouille avec ce grand peuple, son importance sur le plan humain et pour l'avènement de la paix dans le monde, tout cela apportait une bouffée d'air frais rappelant ce que l'Amérique pouvait réaliser en tant que leader mondial.
H. KISSINGER, À la Maison Blanche, Fayard, 1979, trac. Agence française de traduction

En quoi ce texte est une rupture fondamentale par rapport aux années 40-50-60 ? Selon lui, qu’est ce qui justifie ce changement de stratégie ?
2) De 1974 à 1990, la politique extérieure des Etats-Unis se recentre sur son ennemi soviétique (Guerre Fraîche).
A travers le discours de Ronald Reagan en Floride (doc 4 p. 197) + texte 5 p. 203+ la une du magazine Time => compléter le schéma suivant qui définit la politique extérieure américaine des années 1980.

Description: Macintosh HD:Users:cecilegaillard:Desktop:Defending_Defense_1.jpg
 
Dans le texte de Reagan (doc 4 p. 197), quels éléments empruntent à l’idéalisme et lesquels empruntent au réalisme ?

Interventionnisme
Idéalisme
Réalisme













III. depuis 1990, COMMENT rester la superpuissance mondiale ? (2 h).
A. Après la Guerre Froide, que faire de la superpuissance ?
1) Une superpuissance qui ne se lie pas les mains dans des traités et protocoles qui peuvent la museler
2) De 1990 à 1992, Bush senior privilégie toutefois le multilatéralisme.
Dans ce texte de G. Bush Senior (1991), repérez
- l’idéologie qui vient d’avant 1917 (à souligner en vert):
-idéologie qui vient de la période 1917-1941 (à souligner en bleu):
-l’idéologie qui vient de la période 1945-1989 (à souligner en jaune):
- l’idéologie nouvelle qui va influencer la politique américaine à partir de 1991 (à souligner en rouge):





Discours de G. Bush devant le Congrès des Etats-Unis, le 11 septembre 1990
Nous sommes réunis ce soir, témoins dans le golfe Persique d’évènements aussi significatifs qu’ils sont tragiques. Aux premières heures du 2 août, à la suite de négociations et après que le dictateur irakien Saddam Hussein eut promis de ne pas recourir à la force, une puissante armée irakienne envahit son voisin nullement méfiant et beaucoup plus faible, le Koweït. En l’espace de trois jours, cent vingt mille soldats irakiens et huit cent cinquante chars avaient déferlé sur le Koweït, et marchaient vers le sud pour menacer l’Arabie Saoudite. C’est à ce moment-là que je décidai de contrecarrer l’agression.
À l’heure actuelle, nos vaillants soldats, hommes et femmes, montent la garde dans ce désert distant et sur des mers lointaines, aux cotés de forces de plus de vingt autres nations.
Ces hommes, ces femmes, sont parmi les plus valeureux des Etats-Unis d’Amérique. Et ils font un travail réellement admirable.
Ces courageux Américains étaient prêts, sans aucun préavis, à quitter leurs conjoints, leurs enfants, pour servir au front, à l’autre extrémité de la terre. Ils nous rappellent qui fait la puissance de l’Amérique : ce sont eux.
En ces circonstances éprouvantes du Golfe, nos troupes gardent un moral excellent. Face au danger, elles sont braves, bien entraînées et dévouées. […]
Ce soir, je veux vous parler de ce qui est en jeu, de ce que nous devons faire ensemble pour défendre partout les valeurs du monde civilisé et pour maintenir la force économique de notre pays.
Nos objectifs dans le golfe Persique sont clairs, précis et bien connus :
- L’Irak doit se retirer du Koweït complètement, immédiatement et sans condition ;
- le gouvernement légitime du Koweït doit être rétabli ;
- la sécurité et la stabilité dans le golfe Persique doivent être garanties ;
- les ressortissants américains à l’étranger doivent être protégés.
Ces objectifs ne sont pas seulement les nôtres. Ils ont été approuvés par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies à cinq reprises ces cinq dernières semaines. La plupart des pays partagent notre volonté de faire respecter les principes. Et un grand nombre d’entre eux ont intérêt à ce que la stabilité règne dans le golfe Persique. Ce n’est pas, comme Saddam Hussein le prétend, les Etats-Unis contre l’Irak. C’est l’Irak contre le monde. Comme vous le savez, je viens d’avoir un entretien très fructueux avec le président de l’URSS, M. Mikhaïl Gorbatchev. Je suis content que nous oeuvrions de concert en vue d’établir de nouvelles relations. À Helsinki, nous avons affirmé, dans notre communiqué commun (’), notre détermination à réagir devant la menace que l’Irak fait peser sur la paix. Nous avons déclaré, je cite : « Nous sommes unis pour estimer que l’agression par l’Irak ne doit pas être toléré. Aucun ordre international pacifique n’est possible si des états plus forts peuvent dévorer leurs voisins plus faibles. » Il est clair qu’aucun dictateur ne peut plus compter sur l’affrontement Est—Ouest pour bloquer l’action de l’ONU contre toute agression.
Un nouveau partenariat des nations a vu le jour.
Nous continuons d’espérer que les dirigeants irakiens réévalueront le coût de leur agression. Ils sont coupés du commerce mondial. Ils ne peuvent plus vendre de pétrole. Et seule une proportion très faible des marchandises leur parvient. Dans notre pays, le coût matériel de notre ligne d’action peut être élevé. C’est pourquoi le secrétaire d’état, M. James Baker, et le ministre de Finances, M. Nicholas Brady, se sont entretenus avec les dirigeants de nombreux pays pour souligner qu’il convenait de partager 1a charge de cet effort collectif. Nous sommes prêts à assumer notre part et même plus pour aider à supporter cette charge, mais nous insistons pour que les autres fassent de même. La réponse de la plupart de nos amis et alliés a été bonne. Pour aider à couvrir les frais, les dirigeants de l’Arabie Saoudite, du Koweït et des émirats arabes réunis se sont engagés à fournir à nos forces sur le terrain les vivres et le carburant dont elles ont besoin. Une aide généreuse sera également fournie aux vaillants pays de la ligne de front, tels que la Turquie et l’Egypte. Je suis aussi encouragé par le fait que cette réponse internationale concerne aussi les victimes les plus touchées par ce conflit, les réfugiés. Nous avons donné vingt-huit millions de dollars au titre des secours. Il ne s’agit que d’une partie de ce qui est nécessaire. Je félicite, en particulier, I’Arabie Saoudite, le Japon et plusieurs Etats européens qui se sont joints à nous dans cet effort humanitaire.
Merci, bonne nuit, et que Dieu bénisse l’Amérique

















B. Après le 11 septembre 2001, la politique extérieure est redéfinie.
1) Avec Bush junior, l’unilatéralisme est privilégié.
Description: Macintosh HD:Users:cecilegaillard:Documents:Work:term histoire L et ES:Term.hist.3:Term.hist.3.1:06_les_usa_et_le_monde.jpg
Voici une carte du monde tel que le voit G. W. Bush après le 11 septembre. Vous devez également lire le texte 1 p. 210.  Puis compléter ce tableau.

Catégories de la légende
Nom ou type de pays
Idéologie qui explique le classement de ce pays
Pays membres de l’OTAN/Pays alliés des Etats-Unis


Pays membres du partenariat pour la paix/


L’Axe du Mal


Pays accusés de soutenir le terrorisme




2) Obama : une nouvelle donne ?
Texte 6 p. 209
Dans quelle circonstance (où et quand) Barack Obama a- t-il prononcé ce discours ?
1er paragraphe : Quels sont les principes qui ont guidé l’intervention des Etats-Unis en Irak selon Obama ?
2eme paragraphe : Quelle est la stratégie d’Obama pour l’avenir ? En quoi peut-elle se rapprocher de ce que voulait G. Washington dans son discours d’adieu ?
3eme paragraphe : en quoi ce dernier paragraphe présente-t-il une rupture avec la politique de Nixon ou de G. W. Bush ? 


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